Aqlalas ou l’œuvre littéraire qui résiste à l’épreuve de l’usure
La chanson kabyle a connu de nombreux cas de chanteurs qui, bien que leur talent ne soit pas à prouver, ont quitté la scène sans tambour battant, préférant se consacrer à d’autres domaines où il règne encore un peu de bon sens…Hassan Abassi, l’auteur de la célèbre chanson Ɛyiɣ di ddunit ɛyiɣ...je suis las de vivre, observant les engrenages ubuesques du monde de la chanson, s’est consacré totalement à la médecine.
Medjahed Hamid n’a-t-il pas choisi de laisser dans l’armoire son produit car convaincu de la cupidité des éditeurs ? En poète désenchanté, Si Moh de son côté préfère aujourd’hui s’occuper de sa petite épicerie dont il fait un gagne-pain et continue à écrire pour son propre plaisir. En dépit de ces retraites anticipées, ces chanteurs continuent à nous marquer, parfois avec un seul de leurs titres. Car un chef-d’œuvre résiste toujours à l’épreuve du temps. Qui ne se rappelle pas d’Aqlalas d’Assam Mouloud ? Qui ne s’est pas laissé émouvoir par cette chanson ? Dans sa courte carrière de chanteur, Assam Mouloud, aujourd’hui âgé autour de cinquante ans, a produit 14 chansons. Aqlalas dont il sera question dans cet article a été enregistrée à Alger en 1978 en compagnie d’un musicien et non des moindres : Mahboubati. Ce qui captive dans la chanson Aqlalas c’est nous semble t-il le mariage entre une modernité musicale très marquée et un très beau texte traditionnel. La mélodie qui habille le texte est jouée sur des notes de guitare sèche très harmonieuses, agréables à l’écoute. Le texte est d’une densité poétique remarquable. C’est d’ailleurs la marque principale des textes poétiques traditionnels, tant au niveau lexical, rhétorique et autres. Le poème Aqlalas a une facture poétique traditionnelle.
vendredi 15 août 2008
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